vendredi 26 février 2010

RVCQ: Premier bilan

En cette fin des Rendez-Vous du Cinéma Québécois, il est plus que temps de vous offrir un retour sur certains des événements et projections dont le temps nous a contraint d'en taire le contenu lors de notre émission de jeudi dernier. Allons-y en ordre chronologique.


Man an Ocean + Rafaël Ouellet = un duo gagnant
Plus rock devant public, le son de Man an Ocean s'harmonise définitivement à merveille avec les alléchantes images du prochain film de Ouellet.


New Denmark
Le dernier film du même cinéaste n'a pas atteint mes attentes peut-être trop élevées après l'excellent Derrière moi. Ouellet retourne ici plus près de son premier film, Le cèdre penché, en tournant sans grand budget et en privilégiant les images sur les dialogues (ce qui n'est pas une mauvaise chose). New Denmark est un beau film, mais on sent que le cinéaste commence à tourner en rond sur des thèmes déjà explorés dans ses deux premiers longs métrages. Je garde néanmoins confiance pour le prochain en reconnaissant la grande qualité du style cinématographique de Rafaël Ouellet.


Party Sexxx et cinéma
Ce party qui se voulait trash (avec barmans vêtus de latex) n'était pas tellement approprié dans un festival qui ne rejoint absolument pas ce public. Résultat: Sauf l'homme à la casquette de cuir, qui a du être franchement déçu, les gens portaient leurs habits les plus conventionnels et semblaient se demander ce qu'ils faisaient là. Peut-être que la soirée s'est transformée après notre départ pas très tardif, sait-on...


L'humanité
Deuxième film de Bruno Dumont présenté dans cette extraordinaire rétrospective qui n'a toutefois rien avoir avec le cinéma québécois, mais sans quoi ces Rendez-Vous seraient plutôt ennuyants. Dumont y va dans le genre policier, en débutant le film sur une enquête entourant un viol dans une petite communauté. Pharaon est notre homme, policier d'une lenteur incroyable, visiblement toujours sous le traumatisme de la perte de sa femme et de son enfant. Il est ami avec Domino, qui elle sort avec Joseph. Un film qui détruit entièrement les mythes du genre. D'une grande beauté. Cet extrait de L'humanité en dit plus que mon vocabulaire limité face à la force de ce film.





Nuages sur la ville
Un film qui me laisse perplexe mais que je tenais à voir pour situer les critiques de Rose-Aimée et Nicolas. Tourné en noir et blanc, ce premier long métrage de Simon Galiero, critique cinéma chez Hors champs, est extrêmement lourd mais comporte plusieurs éléments intéressants. On note entres autres les dialogues entre les deux amis polonais sur l'intellectualité ainsi que la grande finale zoodegrambyesque. Le noir et blanc et la musique tirée du film La grande illusion semblent faire part d'une nostalgie d'un certain cinéma. Un film dont il faudrait pousser plus loin l'analyse pour en apprécier les subtilités...


1981
Rafraîchissante comédie de Ricardo Trogi. Un cinéaste qui enfin assume le caractère autobiographique de son oeuvre au point de se mettre lui-même en scène lors de son enfance. Des jeunes comédiens talentueux et extrêmement bien dirigés, qui parlent comme des enfants de leur âge. 1981 est à l'enfance ce qu'À l'ouest de Pluton est à l'adolescence: un portrait réaslite de jeunes québécois, sur un ton léger mais non moins touchant par les petits drames que vivent les protagonistes. Le Jutra pour Jean-Carl Boucher!

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