jeudi 26 novembre 2009

Le plus long film au monde

Si vous pensiez que Jésus de Nazareth du haut de ses 6 heures 11 minutes était le film le plus long au monde, détrompez-vous. Le plus long film dure plutôt 150 heures, ou cinq jours si vous voulez. Réalisé par le français Gérard Courant, Cinématon est un work in progress qui s'est entamé il y a une trentaine d'année.

Le concept: filmer des gens, artistes pour la plupart, pendant exactement 3 minutes 25 secondes en caméra fixe. La régle: ces "acteurs" font absolument ce qu'ils veulent devant la caméra, mais n'ont droit qu'à une seule prise. Chacune de ces séquences est enchaînée et présentée sans aucun son.

Ce qui est particulièrement intéressant pour nous cinéphiles, c'est que Courant a démarré ce long projet en filmant d'abord ses amis cinéastes, ceux qui travaillent derrière la caméra. Comment ces artistes trop peu filmés réagissent-ils devant la lentille? Le résultat varie énormément. Alors que Terry Gilliam en bon comique déconne comme un fou durant les trois minutes et quelques secondes que dure cet exercice, d'autres comme Samuel Fuller se sont contentés de s'assoir et de fumer leur cigarette en se faisant filmer.



Aujourd'hui comprenant des personnalités de tous les milieux, ce projet ni documentaire ni fiction se veut un exercice d'intérêt sociologique plus que cinématographique. Comment agissent les gens face à une caméra? Que peut-on déduire sur la personnalité d'un individu selon son attitude à l'écran? Un journaliste du quotidien britannique The Independent s'est prêté au jeu et relate ses impressions à la fin de cet article sur Cinématon paru récemment.

Cinématon sera présenté en décembre à Avignon et en janvier à Paris. 130 heures du projet ont été projetées au dernier festival des films de Toronto. Si votre horaire est trop chargé pour vous permettre cinq jours non-stop de visionnement, le réalisateur Gérard Courant propose d'en visionner des parties par thématiques: Les comiques, les barbus, ceux qui ont un verre à la main, etc. Les combinaisons possibles sont multiples.

lundi 23 novembre 2009

LIFF - Bilan

Après trois semaines de projections, le Leeds International Film Festival a pris fin hier. La Golden Owl, ou chouette d'or en français, a été remise au film italien La Pivellina (Tizza Covi et Rainer Frimmel), que je n'ai malheureusement pas vu, pas plus que Puccini and the Girls (Paolo Benvenuti et Paola Baroni) qui a remporté la mention spéciale du jury.

C'est maintenant l'heure des bilans.

Alors, mes coups de coeur...

Cracks (Jordan Scott)















Barbe Bleue (Catherine Breillat)

















Mes coups de gueule...

L'Encerclement (Richard Brouillette)















La merditude des choses (Felix Van Groeningen)










Au niveau organisationnel, chapeau au LIFF! Toutes les projections ont commencé pile à l'heure, malgré le manque flagrant de ponctualité des anglais. Aucun problème technique non plus et une facilité incroyable à se procurer des billets avec ou sans accréditation média. Étant le seul festival de cinéma de la ville de Leeds, ville étudiante de 500 000 habitants, le LIFF sait remplir ses salles d'une programmation variée et d'un public très curieux et ouvert.

Maitenant que le LIFF est terminé, je me concentrerai sur les nouvelles et événements cinématographiques anglais et européens pour mes prochains billets.

samedi 21 novembre 2009

Tourisme Vampirique

Il n'y a pas que notre cher animateur Nicolas Krief qui soit surexcité par la folie Twilight. Des semaines avant la sortie du deuxième volet, d'innombrables affiches publicitaires ont pris d'assaut les autobus à deux étages anglais autres stations de métro. Pour votre plus grand plaisir, voici quelques photos que je me suis amusée à prendre de ces publicités! Enjoy.

Une énorme affiche dans le métro de Londres.

Sur les fameux bus rouges à deux étages, Londres.

Sur les bus turquoises de Liverpool.

Une affiche géante sur le bord d'une route passante de Leeds.

jeudi 19 novembre 2009

LIFF - Cracks

Hier soir, j'ai été renversée par le magnifique Cracks (Jordan Scott), mon coup de coeur jusqu'à présent au Leeds International Film Festival.


Premier long métrage de la fille de Ridley Scott (à qui on doit entre autres Gladiator, Hannibal et Black Hawk Down), Cracks relate la relation entre un groupe de jeunes pensionnères en Angleterre et leur professeur Miss G (sublime Eva Green), qui leur apprend la vie bien au-delà du contexte académique. Vêtue de pantalons et fumant la cigarette, Miss G est l'incarnation du féminisme de son époque: les années 1930. Elle apprend à ses filles que ce qu'il y a de plus important dans la vie, c'est le désir. Ce désir qui est le thème central de Cracks avec tout ce qu'il implique: les pulsions, la jalousie, la rivalité, la sexualité, la vengeance, etc. Le tout démontré avec grande subtilité.

L'arrivée d'une nouvelle étudiante, une aristocrate espagnole, viendra changer la dynamique des relations entre les jeunes filles et leur maître et provoquera une escalade de tension à couper le souffle, portée par des actrices toutes de grand talent. Cracks est un film grandiose, réussi sur tous les plans. Le scénario est brillant, la mise en scène subtile, le rythme juste et les images magnifiques. Un film qui nous absorbe et qu'on porte avec soi plusieurs heures après son visionnement. Du cinéma britannique à son meilleur, du calibre d'Atonement.

mardi 17 novembre 2009

Meilleure chance la prochaine fois!

Mardi 18 novembre. 18h20.
VUE Cinema, The Light.
Leeds, Royaume-Uni.

"You're here for West of Pluto?
- Yes (avec mon accent british)
- It's sold out, but you can wait in line in case people with tickets don't show up"

Première fois que ça m'arrive au LIFF. J'attend en ligne avec une vingtaine d'autres dans l'espoir que des billets se libèrent. En vain; they all showed up. Je rebrousse chemin, pas trop déçue puisque j'ai déjà vu le film. En fait plutôt fière pour les réalisateurs Henry Bernadet et Myriam Verreault du succès de leur film au LIFF, définitivement un des plus populaires.

LIFF - Ander / North

Dans les derniers jours, j'ai visionné Ander (Roberto Castón), film catalan qui porte le nom de son personnage principal. Anders est un homosexuel dans le déni, dans la quarantaine et qui vit encore avec sa mère puisqu'il n'est toujours pas marié. À la suite d'un accident qui gardera sa jambe dans le plâtre, Anders engage un jeune péruvien qui le remplacera dans son travail et l'assistera au quotidien. Dès l'arrivée de ce jeune étranger s'installe une tension sexuelle entre les deux hommes, mais Anders refuse son homosexualité. Il ne veut surtout pas choquer sa vieille mère ou provoquer le jugement de ses voisins. Ander est un film qui traite d'un sujet demeuré tabou: l'homosexualité en région. La force de ce film réside dans l'interprétation des acteurs et la subtilité de la mise en scène, bien qu'elle soit parfois un peu maladroite. Les personnages sont attachants et crédibles. Ander est une histoire d'amour interdit et d'exclus sociaux. Beau film.

Hier soir était projeté au charmant Hyde Park Picture House le film finlandais North (Rune Denstad Langlo), une plaisante comédie absurde. Après avoir accidentellement mis sa maison en feu, Jomar, skieur en proie à des crises d'anxiété, décide de finalement aller visiter son ex avec qui il a un fils de quatre ans qu'il ne connait pas. Armé de sa motoneige, puis d'une paire de skis de fond, il brave le froid et la tempête pour son périple nordique. Au passage, il prend le temps de s'arrêter chez les gens qu'il rencontre, tous plus absurdes les uns que les autres. Parmi ces rencontres, une jeune prépubère qui l'héberge dans son petit garde-robe, un adolescent qui lui apprend à se souler à l'aide d'un tampon féminin et un vieillard qui vit enchaîné par la cheville dans un tipi. Jomar semble vouloir s'éterniser chez ces nouvelles connaissances comme pour éviter la réalité qui l'attend, cette réalité qu'on ne connait pas plus que la vie de Jomar, ce qui ajoute au caractère du film. Sympathique comédie absurde.

lundi 16 novembre 2009

LIFF - Des documentaires

Le Festival International des films de Leeds se poursuit et votre lointaine blogueuse se fait un plaisir d'assister aux projections des nombreux films qui y sont présentés. Aujourd'hui, regard sur deux documentaires.


Disco and Atomic War (Jaak Kilmi) est un excellent documentaire estonien à saveur autobiographique sur la culture populaire estonienne en plein régime soviétique. De par leur proximité avec la frontière finlandaise, la famille du jeune Jaak Kilmi capte les postes de télé de l'Ouest. Ainsi, les habitants de cette région estonienne ont pu goûter à la culture populaire américaine en écoutant des séries comme Dallas et d'autres émissions de variété sur la danse disco. Le cinéaste part de cette expérience personnelle pour retracer l'impact de cette culture illégale en Union Soviétique sur la population estonienne. En plus de son témoignage et de celui de ses concitoyens estoniens, qui ont toujours su déjouer les règles de Moscou afin de ne pas manquer le dernier épisode de Dallas, Kilmi a retracé et nous présente dans ce documentaire les directeurs des stations de télévision soviétiques et finlandaises de l'époque, en plus d'interviewer historiens et autres spécialistes des médias. Le tout donne un documentaire extrêmement efficace, par son ton à la fois léger et divertissant, et par son contenu très recherché et intelligent. Des reconstitutions historiques bien mises en scènes qui illustrent le propos et de nombreuses images d'archives agrémentent le film. Disco and Atomic War a tout d'un bon documentaire: de l'information intelligente et pertinente, amenée dans une mise en scène énergique qui donne un rythme et une dynamique à l'écoute. En espérant que ce film se pointe un jour sur les écrans montréalais.

En revanche, L'Encerclement (Richard Brouillette) n'a rien des qualités nommées du dernier film... Bien que son contenu soit tout aussi intelligent et important, la mise en scène gâche tout l'intérêt du documentaire et rend le visionnement extrêmement pénible. Dommage, puisque ce documentaire est rempli d'intervenants exceptionnels (Noam Chomsky, Normand Baillargeon, Ignacio Ramonet, entre autres). Avec un sujet aussi lourd que le néo-libéralisme et de comment ce paradigme est devenu le seul possiblement acceptable dans les sociétés modernes, Richard Brouillette aurait eu intérêt à filmer ses intervenants en couleur, à narrer son film et à combler les longs plans séquences d'entrevues avec une musique moins dramatique et plus d'images d'archives. Car présenté tel comme il est, L'Encerclement aurait tout aussi bien pu être un livre, tellement l'audiovisuel n'apporte rien au contenu. Un film très académique, extrêmement utile comme outil d'apprentissage, mais d'aucun intérêt cinématographique. Par son aspect vieillot et sa longueur interminable (2h45), ce film n'atteindra pas un public plus large que celui déjà conquis par l'idée anti néo-libérale. Dommage.

vendredi 13 novembre 2009

Je les ai vu avant vous!

A défaut de recevoir les films nord-américains en retard de mon côté de l'océan, j'ai l'avantage de pouvoir visionner en salle certains films européens en primeur sur mes collègues d'Écran Total.

Quelle fut ma joie en août dernier d'aller voir le dernier Almodovar, Étreintes brisées, qui ne sortira en salles au Québec qu'en décembre! Nicolas vous en a déjà écrit une critique en juin dernier lors de son passage à Paris, mais laissez-moi simplement vous dire que c'est un des meilleurs de sa filmographie. Étreintes brisées est une magnifique déclaration d'amour au cinéma, comme seul Almodovar sait les faire.

Passons maintenant aux choses sérieuses. Car le mois dernier sortait en salles en Angleterre le tant attendu The Imaginarium of Dr. Parnassus, de Terry Gilliam. Tant attendu par le simple fait qu'il soit un nouveau film de Terry Gilliam, et encore plus puisque Gilliam et son équipe ont du faire preuve de beaucoup d'imagination et de travail pour combler la perte d'Heath Ledger, décédé subitement en plein milieu du tournage. La barre était particulièrement haute. Alors, réussie cette transition de Heath Ledger à Johnny Depp, Jude Law et Colin Farell? Oui, très! Je ne vous en dit pas plus sur comment elle opère; ce serait gâcher la magie du film. Sinon, je peux vous assurer que c'est un très bon film, du Gilliam à son meileur. L'univers magnifiquement fantastique de l'imaginaire du Dr. Parnassus contraste à merveille avec la saleté et la laideur dans laquelle on nous présente Londres. Bien que les critiques britaniques aient étés très dures avec ce film, accusant Gilliam de superposer trop d'intrigues toutes tirées par les cheveux, n'est-ce pas cette folie plus ou moins cohérente qui fait le charme des films de Terry Gilliam? Les fans en seront particulièrement ravis.



Terminons avec l'agréable dernier long metrage de Wes Anderson: Fantastic Mr. Fox. Étrangement, ce film réalisé par un américain est d'abord sorti en salles en Europe. Adapté d'un livre britannique pour enfants, Fantastic Mr. Fox est tourné entièrement en animation stop-motion, ce qui a pris un temps interminable à l'équipe de tournage, mais qui donne un résultat très impressionnant. Les voix de George Clooney, Meryl Streep et Jason Schwartzman qui incarnent la famille Fox caractérisent très bien les personnages. Un beau compte attachant et divertissant pour les jeunes et les moins jeunes.

jeudi 12 novembre 2009

LIFF - La merditude des chose / Le roi de l'évasion / Barbe Bleue

Depuis le début du Leeds International Film Festival, j'ai visionné trois films qui étaient également diffusés au Festival du Nouveau Cinéma le mois dernier:

La merditude des choses (Felix Van Groeningen) est un film belge sur le jeune Gunther, qui grandit dans un milieu défavorisé et surtout sans aucun modèle. Il vit dans la maison de sa grand-mère en compagnie de son père et de ses trois oncles, tous des hommes trop attardés pour pouvoir vivre indépendament de leur pauvre vieille mère. Son quotidien: partager sa chambre avec son oncle qui saute une nouvelle fille chaque soir, essuyer le vomi de son père qui rentre soul tous les soirs et espèrer un jour finir autrement, malgré son attachement à sa famille. Le problème de La merditude des choses, c'est qu'on rit de ces gens de façon insultante. Les personnages sont de vrais insignifiants, qui n'attirent jamais la sympathie puisqu'ils sont simplement idiots. On nous laisse croire que tous les gens vivant dans de pareilles conditions sont simplement des irresponsables. Le tout se veut une comédie, mais avec un tel manque de respect que ça n'est plus drôle.

Le roi de l'évasion (Alain Guiraudie et Jacques Rivette)en revanche m'a bien plu, dans le genre comédie française absurde, malgré son caractère inaccessible. Mis en scène dans un petit village du sud de la France qui semble des plus ordinaires, Armand est vendeur de tracteur quaranteraire et bedonnant. Sa vie en apparence normale bascule dans l'absurdité quand une belle jeune fille de seize ans tombe follement amoureuse de lui. Malgré son homosexualité, Armand devient amoureux aussi, mais leur écart d'âge rend leur relation controversée. Alors, les deux personnages s'enfuient dans la forêt et vivent toute sorte de situations loufoques. Parallèlement, les autres hommes du villages, à la sexualité secrètement douteuse aussi, ont découvert une plante racine qui donne à celui qui la mange énormément d'énergie et d'appétit sexuel. Le tout donne un film très étrange certe, mais qui en vaut grandement la peine par son humour.

Barbe Bleue (Catherine Breillat) est jusqu'à présent mon film préféré du festival. La légende de Barbe Bleue, ce roi dont toutes les femmes disparaissaient après un an de mariage, revit de façon hyper réaliste à travers ce film. La narration de deux jeunes soeurs qui lisent ensemble le livre nous rappelle le caractère complètement fictif de cette oeuvre, mais la mise en scène de l'histoire nous y plonge comme si elle était bien vraie. Doté d'une distribution extrêmement talentueuse, particulièrement la jeune Lola Créton qui porte le film à elle seule, Barbe Bleue est un film d'époque, mais avec des personnages au caractère moderne. À voir.

mercredi 11 novembre 2009

Ça faisait longtemps

Après trois mois d'isolement dans les contrées vertes et paisibles du West Yorkshire, l'équipe d'Écran Total m'a finalement reconnecté avec le nouveau monde en me munissant d'un blogue sur son magnifique nouveau site. Ainsi, je pourrai vous partager mes expériences et découvertes cinématographiques anglaises du haut de ma suite royale en direct de Leeds.

Au court des derniers mois, j'ai eu la chance de visionner des films dont la date de sortie en salles n'est prévue qu'en décembre au Québec: Étreintes brisées (Almodovar), Fantastic Mr. Fox (Anderson) et The Imaginarium of Dr. Parnassus (Gilliam), dont je vous parlerai plus amplement dans un prochain billet.

Et après la dévouée couverture du FNC que mes collègues Montréalais vous ont offerte en octobre dernier, c'est à mon tour de vous faire revivre la vie de festival, cette fois en Angleterre, alors que le Leeds International Film Festival (LIFF) bat son plein jusqu'au 22 novembre. Au programme, environs 200 titres classés en 4 catégories:

The Official Selection présente des longs métrages de fiction en provenance des quatre coins du globe, quelques titres ayant été projetés au FNC, je comparerai mes impressions avec celles de mes collègues. À noter que l'excellent À l'ouest de Pluton est en compétion officielle!

Cinema Versa offre un panorama de documentaires, dont L'Encerclement, film québécois de Richard Brouillette qui va à la rencontre des grands intellectuels anarchistes de ce monde (Noam Chomsky, Normand Baillargeon, etc.). Un film qui pique ma curiosité puisqu' il est pratiquement passé inaperçu au Québec...

Cherry Kino propose des séries de courts métrages de fiction et expérimentaux. Bien que ce genre ne soit pas ma tasse de thé, je garde l'intention d'assister à une projection de courts métrages anglais.

Finalement, Fanomenon est l'équivalent d'une section Fantasia pour le LIFF. On y retrouve d'ailleurs quelques films qui étaient au Festival l'été dernier, en plus d'un autre film québécois: 5150 rue des Ormes, dont vous pouvez écouter ici l'entrevue de Guillaume avec le réalisateur Éric Tessier.

Je vous quitte ici en vous soulignant qu'il me fait extrêmement plaisir de retrouver l'équipe d'Écran Total et de participer à ce merveilleux site web. À défaut de pouvoir partager le micro de CHOQ.FM chaque semaine avec Nicolas, Rose, Guillaume et Valérie, je participe présentement à l'émission de cinéma de l'Université de Leeds: The Film Show sur LSR.FM. À écouter en direct tous les vendredis 15h Leeds/10h Montréal ou en podcast (Une fille se plogue).

Sur ce, je vous retrouve très très bientôt, pour vous partager mes premières impressions du Festival et surtout celles du dernier film de Terry Gilliam!